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Ma vie,Joie et tristesse
29 mai 2006

Solidarité

La solidarité, est-elle naturelle ? Sans vouloir philosopher ou trop "psychologiser" pour savoir si la solidarité est naturelle, je m'interroge sur ce que je considère une qualité.

Et il normal pour certains d'être solidaire et pas pour d'autre. Attention je parle ici de solidarité entre personnes qui partagent des sentiments, qu'ils soient, fraternels, filiaux, amoureux, amicaux.

Je pense que la solidarité implique de la compassion, mais aussi et surtout un effort de réflexion, pour comprendre que nous avons aussi parfois besoin d'autrui, et qu'il est préférable de miser sur l'entraide. Pour ma part je considère la solidarité comme une valeur essentielle, vitale dans une relation de confiance.

A priori, nous nous considérons tous solidaires dans notre vie privée.

Cependant, même si nous tendons la main à l'autre et que généralement cela nous apporte une satisfaction, il peut y avoir aussi parfois une certaine idée de renie de soi, ou une idée de devoir, a ce moment être solidaire peut devenir une obligation et non plus un don.

La notion de solidarité n'est pas toujours comprise de la même façon par tout le monde.

Etre solidaire ne signifie pas se renier, mais aider l'autre dans la mesure de ses possibilités et

lui expliquer jusqu'ou on peut être solidaire.

Je me sers ici de mon vécu hier au sujet de la fête des mères.

Je comprends bien que mon conjoint se sente "obligé" d'aller passer la journée chez sa mère ce jour là. Comment être solidaire avec moi et sa mère à la fois.

S'il passe la journée chez sa mère, je peux me sentir délaissée, et si c'est l'inverse, c'est elle qui peut mal vivre l'absence de son fils.

Il peut y avoir donc dans l'esprit de mon conjoint un dilemme. Qui choisir ?

Or je pense qu'il ne s'agit pas d'un choix à faire, mais plutôt d'une réflexion à avoir.

Comment "satisfaire" les deux ?

Pour ma part je ne lui demandais pas de rester avec moi. Par contre j'aurais apprécié une bonne communication, qu'il exprime ses ressentis ainsi qu'un geste de "compensation", comme l'appel téléphonique au cours de la journée par exemple.

D'un autre côté, vu que les relations qu'il existe entre sa famille et moi à présent ne sont pas sereines (ils ne m'apprécient pas). J'aurai souhaité que mon conjoint énonce les vrais motifs de mon absence.

C'est surtout sur ce plan là que je lui ai reproché de ne pas être solidaire.

Ici encore la communication est importante. Ne pas avoir peur de la franchise est pour moi essentiel. Je comprends encore ici que l'éducation que l'on reçoit parfois peut freiner l'expression de nos ressentis face à nos parents. Ici encore, je ne lui demandais pas de leurs dire qu'ils sont coupables, mais je regrette qu'il ait dit : Elle se sent exclue.

Ce qui les prive de l'occasion de se poser des questions sur leur comportement vis-à-vis de moi. Je pense que s'il ne pouvait pas leur exprimer ce qu'il reconnaît (qu'ils me rejettent.).

Il pouvait me faire part de son blocage vis-à-vis d'eux, et leur dire simplement dire que je ne me sentais pas bien.

C'est dans ce genre de situation que je perçois encore le poids de l'éducation, et que je trouve regrettable qu'à l'âge adulte des situations simples peuvent se transformer en conflit.

Décidément je crois qu'il y aurait beaucoup à dire sur les non-dits.

Les non-dits, véritable poisons de toutes relations.

j'aimerais connaître vos définitions de la solidarité.

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Commentaires
G
C'est un plaisir pour moi Winon. Reviens quand tu veux, et si tu trouves quelque chose dans mes mots, alors c'est super.
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W
ouhaaaaaaa! gourmande! pourquoi n'ai je pas su avant que tu existais!!!!! pourtant je venais par ici parfois, mais je n'étais sans doute pas prête! voilà, je le suis! merci d'être toi!
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G
Tu as raison idéaliste, il n'est peut-être pas suffisamment solide pour s'affirmer et je le comprends, c'est pas évident devant une mère qui fait la loi sous le couvert de la morale, le bien et le mal, ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. S'il l'affrontait elle penserait qu'il la renie. Toutefois en partant avec moi, je reconnais qu'il ne l'affronte pas mais il impose son choix de vie. C'est déjà un grand pas.<br /> Le point que je dois accepter c'est qu'en lui disant que je me sens exclue, il conforte leur idée de moi, celle qui refuse d'intégrer la famille.
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I
Je pense que pour être solidaire, il faut déjà être... solide.<br /> La solidarité c'est une forme de soutien. C'est à dire qu'il faut se sentir capable de "porter" quelque chose avec l'autre (pas à sa place...) lorsqu'il en a besoin. Accompagner, soutenir, être digne de confiance. Cela se voit effectivement par des actes.<br /> <br /> Dans la situation que tu décris, ces non-dits exercent un poids, certainement lourd pour ton homme. Il n'est peut-être pas tant "solidaire" avec sa mère ou sa famille que soucieux d'éviter un scandale et des récriminations. C'est peut-être une façon de se protéger et éviter le conflit. En cela, il ne serait pas suffisamment "solide" pour s'affirmer. Mais ne pas être solide en toute circonstance n'est ni un défaut ni une tare... Et en plus, ça peut toujours s'améliorer :o)<br /> <br /> D'accord avec Tristana sur l'implication des mères avec leurs fils. Elles ont parfois bien des difficultés à couper ce putain de cordon.
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T
Il semblerait, en effet, pour reprendre ce que dit Coumarine, que nombre de mères aient investi, sans le savoir, le "lit conjugal" de leur enfant...
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