Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ma vie,Joie et tristesse
20 juin 2006

Parlez...(suite)

J'ai pris ce commentaire dans le blog de Cassymary, et je m'en sers ici pour continuer mon entrée.

"Je me demande si la source de nos angoisses ne vient pas de la violence qu'on s'inflige à poser des gestes qui sont contraires à ce que nous dicte notre petite voix intérieure. "

Je dirai poser des gestes, ou ne pas poser de geste.

Mais en tous cas, faire le contraire de ce que notre cœur, ou notre petite voix intérieure nous dicte.

Le problème est là.

Faire quelque chose que l'on a pas envie de faire parce qu'on se croit obligé de le faire. Ne pas faire, ne rien dire, parce qu'on ne pense pas en avoir le droit ou pour les raisons que j'ai invoquées dans ma première entrée et que je vais reprendre ici.

Agir de la sorte est en effet une violence qu'on s'inflige et qui peut faire des ravages en nous.

Ce que je vais dire parait simpliste, en fait c'est simple, il suffit juste de franchir le pas et c'est la délivrance assurée, alors pourquoi ne pas s'armer de courage et y aller.

  • Il (je dirai il pour ne pas dire à chaque fois il ou elle). Il m'a fait ceci, je lui en veux, je ne peux pas lui dire parce que c'est une personne âgé, (père, mère, gd père gd mère etc.…) il ne comprendrait pas.

Peut importe que votre interlocuteur comprenne ou pas ce que vous avez à dire, l'important pour vous est de le dire, de sortir, d'expulser ce qui vous fait mal. Mais attention je parle ici de dire vos ressentis, pas vos griefs.

S'adresser à l'autre en disant ce que l'on ressent et non pas ce qu'on a contre lui.

Imaginons.
Vous avez un rendez vous avec votre amoureux, il ne vient pas il a tout bonnement oublié, pris par son travail, l'heure est passé et il n'est pas venu.

Si vous lui dites : Tu m'as prise pour une idiote, tu m'as laissé planté là !

Il y a de bonne chance pour qu'il réponde par la défensive, (même s'il a tors). Souvent les autres répondent à l'attaque parce qu'ils ne comprennent pas le fond du sujet, ils ne perçoivent pas votre souffrance.

Si vous dites : Je me suis sentie seule et triste que tu ne viennes pas.

Dans cette expression l'autre reçoit votre souffrance et non pas un reproche, il est plus facile pour lui d'être à l'écoute et de présenter ses excuses et ses motifs.

  • Il m'a fait, dit, cela, je ne peux rien dire il est borné, ne m'écoutera pas, il a toujours raison.

  • Il m'a fait ceci, il n'est même pas conscient du mal qu'il m'a fait, je ne peux rien dire parce que ça ne servirait à rien, il a toujours été comme ça, on ne change pas les gens.

Parfois on a à faire à des personnes qui ne veulent pas être objectifs, impossible pour eux de se regarder en face et de voir leur défauts. Qu'à cela ne tienne, l'important n'est pas pour vous de lui faire une psychothérapie pour qu'il change, mais encore une fois de lui dire ce que vous avez sur le cœur. Reconnus ou pas, votre souffrance aura été dite, c'est ce qui vous libérera, et qui sait, peut-être que cela fera réfléchir l'autre, mais peut importe, vous êtes délivré du poids des ressentis. Ce n'est pas pour le changer que vous le faite, mais pour vous libérer.

  • Il m'a fit ceci, je ne peux rien ire au risque de perdre mon travail.

Dans le milieu du travail il est parfois difficile de dire à un supérieur ce qu'on pense de son attitude.
Là encore il ne s'agit pas de démontrer à l'autre que son attitude est mauvaise, mais de lui dire que son comportement à des effets négatifs sur vous. Souvent un supérieur ne vous écoutera pas, il se doit d'être le plus fort. Il vous répondra peut-être que vos états d'âme, c'est pas son problème. C'est lui qui a le pouvoir, mais cela ne lui donne pas le pouvoir de vous détruire intérieurement.

Dire ce que l'on ressent encore une fois et montrer son côté humain. On n'est pas des esclaves, on a un cœur, alors montrer son cœur sensible n'est pas montrer ses faiblesses.

  • Il m'a fait cela, je ne peux rien dire, sinon on va me prendre pour une folle, c'est tellement vieux tout ça.

La peur d'être jugé, critiqué, ici c'est cette peur qui paralyse, qui coupe les élans. Mais qu'importe si on vous juge. Se dire que celui qui juge, ne pense pas, ne réfléchi pas, ne comprends pas. Passer outre le sentiment désagréable d'être jugé, et si vous êtes jugé dire aussi : Tu me juges et ce jugement négatif à mon égard me désole, et je ne me sens pas comprise.

Pas besoin d'aller plus loin dans l'expression, le mieux c'est de laisser l'autre réfléchir à son comportement. Et peut-être garder au fond de soi un petit espoir qu'il comprendra, mais attention je dis espoir pas attente.

  • Il m'a fait ceci, que puis-je y faire, il est comme ça.

Dans ce cas on s'exprime, on sait que l'autre n'accepte pas. Mais encore une fois ce qui importe c'est se libérer pas autre chose.

  • Il m'a fait cela, comment puis-je lutter, il a toujours le dernier mot.

Le dernier mot on peut l'avoir aussi, et il est difficile d'être face à quelqu'un qui a toujours à redire et qui a réponse à tout.

Alors je préconiserai pour une fois de le laisser avec "les mots dans la bouche" comme on dit chez moi.

Dire son ressentis : je me suis sentie triste, seul, accusé, blessé, etc.… et ne pas engager de conversation, juste dire et partir, ou dire et annoncer qu'on n'attend pas de réponse, qu'on ne veut pas de discutions.

  • Il m'a fait ceci, je ne peux rien dire sinon je risque cela.

La peur des représailles si on parle. Voir si les représailles seraient pires que de ne rien dire.

Quelles pourraient être les représailles, quelles conséquences il faudra affronter si on parle. Peser le pour et le contre et surtout se dire que bien souvent les représailles que l'on redoute n'arrivent pas. Alors que le mal qu'on s'inflige par le silence lui est bien réel et devient insupportable.

Il y a des personnes pour lesquelles s'exprimer est presque une torture. Elles n'osent rien dire.

La peur les paralyse.
Il y a des petits essais à faire avant de se lancer vraiment.

Par exemple amusez vous chez le boulanger à dire que la baguette qu'il vous tend est trop cuite, ou pas assez et que vous en désirez une autre. Vous verrez c'est facile et vous verrez bien reçu.

Dans un grand magasin par exemple, prenez qu'un seul article et à la caisse demandez de passer devant puisque vous n'avez pas grand-chose. Vous verrez la plupart du temps vous serez inviter à le faire.

Des petits exercices comme ceux ci sont simples et renouvelés souvent ils vous donneront le courage d'aller plus loin.

Et puis j'ajourerai, si on ne demande rien, on n'obtient rien, alors pourquoi ne pas tenter, tout ce que vous risquez c'est un non, mais peu importe vous aurez essayez.

Pour pouvoir s'exprimer convenablement et surtout en recevoir les bénéfices, il est important d'abord de bien se poser les questions.

Suis-je juste dans mes ressentis.

Son acte n'a-t-il pas touché quelque chose en moi qui réveille une vielle douleur dont il n'est pas responsable ?

Ai-je peur de culpabiliser si je dis ce que je ressens ? Pourquoi ?

Est-ce que je me tais par peur ? De quoi ai-je peur ?

Pourquoi un jugement éventuel me ferait-il mal ?

Attention à votre expression, il ne s'agit pas de crier après l'autre, mais de lui dire ce que vous percevez en vous, lui dire vos émotions, votre souffrance. Bannissez les reproches, ils n'apportent que des contre attaques parce qu'ils blessent souvent l'autre. C'est pas le but recherché.

Quelques exemples simples pour illustrer la différence.

Ne dites pas : c'est pas bon !   dites plutôt : je n'aime pas.

Un reproche commence au Tu, un ressentis commence au Je.

Tu m'as blessé…Je me sens blessé.

Tu me fais peur….J'ai peur de toi.

Ne soyez pas ironique, ni sarcastique dans vos propos, ce sont des poisons dans les échanges.

Juste un mot sur l'éventualité que l'interlocuteur ne serait pas accessible. Placer une chaise face à vous et l'imaginer assis sur cette chaise. S'exprimer comme s'il était là. Imaginer ses réponses et les votres, terminer lorsque on sentira qu'on aura tout dit. L'effet est moins bon que si la personne est réelement présente, mais soulageant quand même. Je préfère cette façon de faire à la lettre écrite et non envoyée par exemple, c'est le fait d'entre vos propres mots sortir de votre bouche qui vous soulagera.

Avec ces quelques clefs vous pouvez ouvrir la porte de la liberté, et même s'il y a un apprentissage à faire, ça vaut la peine croyez moi, l'important est de ne jamais renoncer.

Publicité
Commentaires
P
ouh que ça fait du bien de lire ce tout dernier mot, sur une entrée et des commentaires pareils :))
Répondre
G
je comprends mieux pourquoi tu as utilisé le mot handicapé dans ton premier commentaire.<br /> Tout ce que je peux te dire c'est que si son comportement est dü au fait d'une "défaillance" mentale, alors peut-on le rendre responsable de son comportement ? Peut-on dire qu'il ne veut pas, ou ne peux pas ? S'il est "enfant" parle lui comme tu parlerais à un enfant. Un enfant de 10 ans comprend beaucoup de choses.<br /> Je comprends aussi que toi étant sa fille tu sois blessée et tu en souffres, mais si vraiment il a une 'pathologie" alors la tolérance est sans doute le mieux et ce qui te fera moins mal.<br /> Je te parle en connaissance de cause, ma mère a souffert de beaucoup de traumas et nous en avons fait les frais. Je lui ai parlé et elle n'a pas compris...je me suis fait une raison, je ne peux pas changer sa structure mentale. Je peux pardonner.
Répondre
C
Mon père a... comment dire...... le comportement affedtif d'un enfant de 10 ans.... Je veux dire par là qu'il est incapable de prendre en charge les émotions, de son propre enfant, car il n'est pas le père d'un enfant, en l'occurence moi mais il est enfant lui même. Difficile d'en parler car j'ai moi même beaucoup de mal à accepter.<br /> Pour essayer d'^tre claire, mon père n'aurai jamais dû être père: ce mot n'existe pas pour lui. Il n'est qu'un enfant finalement!
Répondre
G
Pour moi être entendu c'est être écouté, ou compris. Je ne sais pas quel est le sens que tu lui donnes.<br /> Quand je dis que l'important est de dire, c'est parce que même si on a la sensation que l'autre n'écoute pas, ou n'en a rien a faire, il reste quand même en nous un sentiment d'espoir que dans un futur l'autre finira par entendre ou comprendre. Les paroles prononcées, chemineront dans sa tête. On aura exposé ses sentiments, on les dépose chez l'autre "par lequel on souffre".<br /> Je ne sais pas si tu as essayé avec ton père.<br /> Mais, même s'il ne te parait pas attentif, lui dire : Papa, je souffre parce que je n'ai jamais senti ton amour pour moi, j'ai la sensation que tu ne me vois pas comme une personne. Aura sans doute un impact, sur lui et pour toi.<br /> Si tu veux m'en dire plus, je pourrais peut être mieux aborder ton souci.<br /> bises à toi.
Répondre
C
Peut importe que votre interlocuteur comprenne ou pas ce que vous avez à dire, l'important pour vous est de le dire........<br /> Oui mais pour trouver un bénéfice deans ce comportement, il faut que celui qui est en face soit capable d'entendre. Ce n'est même pas une question de "compréhension". Je (pour revenir à mon entrée de dimanche) ne cherche pas à ce qu'on comprenne ce que je dis de mon mal être. je voudrai être"entendu", parcequ'il ne peut y avoir de soulagement dans ma ffaçon de dire les choses, que si j'ai le sentiment que l'autre "entend". Dans le cas de monpère, il n'entend même pas ce qe je dis, il en est incapable Il ne me voit pas en tant que personne, comment pourrait il entendre ma plainte Il y a des gens qui sont incapables d'entendre ce qu'on a a leur dire parce qu'ils sont "handicapés," ou "limités. Se soulager ne sert alors à rien, en tout cas pas plus que de parler à une photo ou une marionnette. Pour le reste, je suis d'accord avec toi, l'important étant de formuler ces malaises, non en reproche, mais en description d'une souffrance ressenti, sans vouloir accuser l'autre, juste constater. merci pour toutes ces précisions.( et scuse pourles fautes mais j'ai peu de temps!)
Répondre
Publicité
Ma vie,Joie et tristesse
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Publicité