Peut-on aimer pour toujours ? Peut-on dire qu'on aimera dans vingt ans ?
Je lis de ci, delà des interrogations sur l'amour. Peut-on aimer pour toujours ? Peut-on dire qu'on aimera dans vingt ans ? Est-il possible d'aimer toute une vie ?
Pour moi il y a toute une kyrielle de
forme d'amour.
L'amour filial
L'amour maternel (paternel)
l'amour amoureux,
l'amour inconditionnel
l'amour de son conjoint
l'amour de la vie
l'amour qu'on peut avoir pour un animal de compagnie
La liste n'est pas exhaustive.
Alors si je me pose la question de savoir si je sais que j'aimerais toujours, je me pose d'abord la question aimer qui ? Aimer quoi ?
Ma fille ? Bien entendu je l'aimerai toutes ma vie et au delà si c'est possible.
Mes parents ? Oui aussi, bien que j'ai eu avec ma mère une histoire d'amour compliquée, une histoire qu'il m'a fallu bien du temps pour comprendre, finalement oui, je l'aime... d'un amour de reconnaissance.
Je veux dire par là que je ne l'aime peut-être pas comme elle souhaiterait que je l'aime, mais j'ai une certaine forme d'amour pour elle. Pour mon père c'est différent, il est décédé il y a 17 ans déjà, trop tôt, trop jeune, mais il reste vivant dans mon coeur et dans ma mémoire. Ce n'était pas un « démonstratif », mais tout était entre lui et moi dans la complicité.
L'amour amoureux, je l'ai vécu, ressenti plusieurs fois dans ma vie, et bien que beaucoup de personnes pensent que c'est un amour qui ne résiste pas au temps. Je peux dire que j'ai eu la chance de pouvoir vivre cet état amoureux pendant des année durant...(pour la même personne bien entendu.) En fait je pense, et ça n'engage que moi, que ce sentiment d'être amoureux, est un état qui s'entretient, si on est vigilant, on peut le faire durer. En ce qui me concerne, ce qui l'alimente se sont les attentions quotidiennes, les compliments, les surprises (bonnes bien sur), le constat que l'autre est tournée vers moi, attentif, sécurisant, dans l'écoute et le partage et que les petites façons de séduire ne cessent pas.
Je crois que cet état amoureux passe lorsque les efforts pour séduire cessent, lorsque on a tors de croire que l'autre est acquit, et qu'il restera à nos côtés pour la vie.
Dans cette phrase j'ai dit « efforts », en fait au début d'une relation séduire ne demande aucun effort, parce que ce qu'on cherche c'est plaire à l'autre, on voit l'autre comme une réponse à notre besoin de tendresse, d'attentions etc....On ne cherche pas ce qu'on peut faire pour séduire, ça vient tout seul, les idées ne manquent pas. Un cadeau, Une fleur cueillie sur le chemin du retour, un petit appel téléphonique juste pour dire je t'aime, je pense à toi, un mot doux sur le miroir de la salle de bain, un dîner en tête à tête, un petit déjeuner servi au lit, une carte virtuelle sur son ordi chaque matin, des compliments sur la manière d'être de l'autre. (tu es belle (beau), tu es géniale (génial), je me sens bien avec toi, je sens qu'on peut tout partager etc...
Lorsque l'autre est là, présent au quotidien, on est heureux, on sait ce qu'il nous apporte et ce qu'il nous permet de donner. Nous recevons de lui, autant qu'il accepte de recevoir de nous. C'est un échange simultané ou presque. Puis avec le temps, souvent, l'autre n'est plus qu'une présence dont on ne prends pas suffisamment conscience de l'importance. Il, elle est là, c'est « normal ». C'est pendant des petites séparations, un voyage professionnel ou autre, que l'autre nous manque, qu'on repense alors combien il compte dans notre vie.
Alors c'est la que j'en viens a parler d'effort, c'est un travail de tous les jours d'alimenter ce désir de séduction pour toujours séduire et montrer à l'autre qu'on n'oublie pas que c'est lui, elle qui est important pour nous.
Je crois que c'est le désir que l'autre ait « besoin » de nous, de notre amour, qui nous plaît, même si on dit haut et fort dans tous les manuels de psycho qu'il ne faut pas rester avec l'autre par « besoin ». je pense que si l'on a pas « besoin » de se sentir important au yeux de son conjoints, et que l'autre n'a pas besoin de notre présence, alors il n'y a pas de couple possible.
Bien entendu l'autre ne doit pas être une béquille sur laquelle on s'appuie. J'exprime ici l'idée du besoin de la présence de l'autre, l'idée que l'autre sera disponible pour nous venir en aide dans les moments difficiles. Ce qui n'empêche donc pas de garder son autonomie et sa personnalité propre.
L'amour de son conjoint. En parlant de l'amour amoureux que je m'emploie à faire durer, j'ai parlé également de l'amour du conjoint, qui ne se terni donc pas s'il est alimenté de part et d'autre.
Le partage, la confiance la complicité, alimentent cet amour afin qu'il dure. Lorsque un de ses éléments vient à manquer, l'amour reste mais je le vois, comment dirai-je ?, moins intense, moins vivant. Je n'ai pas dit moins fort, mais moins vivant et j'ajouterais, moins vivifiant.
L'amour de la vie, c'est l'amour de faire, de connaître, d'expérimenter, de s'élever, de rencontrer, de partager....
L'amour inconditionnel pour moi n'existe pas, quelque soit le geste d'amour qu'on pose, on le pose avec un espoir, une attente, au moins de satisfaction personnelle. ( Je suis généreuse, je suis bonne etc...)Je n'ai pas d'ennemie (connu en tout cas). Je ne hais personne, et même si j'ai eu des différents avec certaines personnes, je pense que je serai capable de leur venir en aide en laissant derrière mes souvenirs négatifs.
Ou alors c'est peut-être l'amour qu'on peut avoir pour une personne qui ne le reçoit pas, un amour que l'on ne peut exprimer parce qu'il ne serait pas reçu, un amour de l'autre qu'on garde pour soi.
Alors si j'en reviens à la question : « Suis-je sûre de pouvoir aimer toujours ? », je réponds oui, sous quelque forme d'amour que ce soit, j'aurai toujours quelqu'un ou quelque chose à aimer. Reste à savoir qui , quoi , comment ?