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Ma vie,Joie et tristesse
13 octobre 2007

Déchirures et.... commentaires.

 

Depuis quelques temps je me promène sur le net et je vais y lire des nouveaux blogs, enfin pas nouveaux en soi mais  nouveaux pour moi.

Ma surprise est de constater que dans ce monde si on y trouve des gens charmants, humains, tournés vers les autres, ces mêmes personnes sont en pleine « déchirure » avec quelqu'un qui partage leur vie, ou du moins quelqu'un de très proche.
Je me demande alors quel est le phénomène de cette vie moderne qui fait que l'on ait besoin de se confier par le biais d'un blog souvent dans la recherche de compréhension et de soutient de la part des autres et qui en même temps fait que l'on puisse faire preuve d'autant d'incompréhension envers des personnes proches ou très proches de nous.

 

Je lis par ci par là des histoires douloureuses, des personnes qui vivent sous un même toit et qui pourtant ne se parlent plus, se disputent au quotidien, s'en veulent à mort. Ces personnes vont écrire leur douleur sur leur blog, elles attendent des commentaires et elles se réjouissent de ceux-ci. (je ne critique pas puisque je suis aussi passé par là).

Ce qui me surprend souvent ce sont les commentaires qui répondent à ses notes de détresse. Souvent ils sont bien construits, invitant seulement l'auteur à s'interroger et à reprendre un chemin de pensé plus calme, moins torturé. D'autre fois, j'y lis des commentaires écrits par des personnes qui se permettent de juger, critiquer condamner même, la personne  supposée « mauvaise » (le conjoint souvent). Et là je suis toujours surprise. Comment peut-on se permettre de critiquer ou juger une personne en entendant (lisant) qu'un son de cloche. Je pense que si nous pouvions lire le blog de cette autre, alors nous y lirions sans doute une toute autre version des faits, parce que chacun à son vécu.
Ceci étant dit, je ne pense pas que cette façon de montrer sa compréhension ou d'apporter son aide soit très constructive. En effet, je pense que l'auteur de ladite note attends d'être lu, compris, mais attends aussi peut-être inconsciemment une approbation de son expression « tu as raison de le détester c'est un con !) Ce qui presque inévitablement l'amènera à se confirmer à lui même qu'il voit et dis juste. Ou alors on voit l'inverse, des commentaires qui diront : « mais non ne le voit pas aussi tordu, il a l'air malheureux ! » encore une phrase qui peut être aidante, ou alors tuante, selon qu'elle éveillera une meilleure observation ou bien un sentiment de culpabilité.

 

Alors ou je veux en venir avec cette réflexion ? Tout simplement je veux dire ici que je pense qu'il est bon d'écrire ses détresses sur nos blogs, mais il faut être très prudent de l'influence qu'auront sur nous ces commentaires qui se veulent « aidants ».

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Commentaires
P
C'est un article qui date que je lis ici mais il m'intéresse très fort (j'ai lu les commentaires aussi). Je ne conçois pas (pour moi) d'écrire un blog là-dessus. J'ai vécu une séparation, un divorce, si j'avais dû tenir un blog à ce moment-là, c'aurait été imprudent. Oui, imprudence, même si on reste anonyme. On ne pourrait jamais conseiller à quelqu'un: pars ou reste. Même face à un problème de violence, je ne dirai pas à la personne 'pars', parce que ce n'est pas à moi de le dire, par contre, je l'engagerai fortement à aller à un centre pour femmes battues (je prends un exemple extrême). Ca ne s'est jamais présenté, mais au besoin, je l'y conduirais même. Enfin, dans l'absolu, parce que dans la pratique, c'est un cas qui me terrorise. <br /> <br /> Sinon, quand on me fait des confidences sur une vie sentimentale, j'essaie, sans doute comme la partie commune des commentateurs, de temporiser. <br /> <br /> J'invite toujours à passer par une thérapie courte ou longue, peu importe, pour pouvoir se décharger d'un trop plein de souffrance auprès d'une personne habilitée à cela. <br /> <br /> En réalité, je reste très démunie face à ce genre de blog - que je ne lis d'ailleurs pas trop, trop, parce que je suis passée par là et qu'il vaut mieux s'éloigner du souvenir d'une souffrance difficilement supportable...
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J
Oui Coumarine je pense que c'est important, et comme tu le dis si bien il n'y a pas un seul et unique chemin face aux conflits.<br /> <br /> C'est justement parce que je ressens aussi ce malaise que j'ai voulu en parler ici Pierre, je pense que même si parfois ça peut faire plaisir de lire des choses qui vont dans notre sens ce n'est pas obligatoirement ce qui nous fait avancer, au contraire dirais-je..<br /> <br /> Oui Alainx, tu as mis l'accent sur le point important, ne pas confondre l'aide et l'entraide, c'est subtil et bien réel....<br /> Le jugement San Antonio, le jugement.....s'en abstenir obligatoirement, je suis bien d'accord avec toi.<br /> <br /> Tu expliques très bien le phénomène du commentateur qui répond en fonction de son vécu Chercheur, et c'est le danger que je souligne dans ma note, je veux dire que certaines personnes n'ont peut-être pas le recul suffisant pour s'en rendre compte et confortés dans leurs sentiments risquent de prendre des décisions erronées ou ne pas réfléchir plus à fond sur leur problème, ne pas voir que souvent le problème ce n'est pas l'autre comme le souligne Alainx<br /> <br /> Oui Cassy c'est une solution de supprimer les comms, bien entendu, mais je ne sais pas si cela mets à l'abri de réponses (par mail )de lecteurs qui vont dans ton sens dans le but de te faire plaisir, et qui tout en voulant faire plaisir ne t'aident pas forcement.<br /> <br /> Merci à tous d'être passés ici et d'avoir donné votre avis, ce qui enrichit toujours une notre.
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C
Je pense que nous avons bien compris ton propos chercheur ;o)<br /> Josie, je crois que t'as tout compris (je me mouille pas trop là, ça va?)<br /> Moi, j'ai réglé le problème en supprimant les coms et je n'envisage qu'une seule possibilité: j'ai toujours raison ;o)<br /> scuse, j'ai l'humeur badine ce soir. Ca change des derniers temps hein?
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C
En communication, ton constat porte un nom : cela s'appelle la règle de la confirmation. Lorsqu'une personne "soumet" une question, souvent, elle ne le fait que pour être confortée dans ce qu'elle croit. De fait, elle ne retiendra de ton propos que ce qui confirme sa décision. <br /> Cette notion de communication est aisément prolongeable par la notion psy de projection. Les comentaires qui alimentent le rejet sont souvent laissé par ceux qui écrivent également "moi aussi, je..." Ce n'est donc pas à l'histoire lue qu'ils réagissent, mais à la leur, à leur propre expérience. Cette expression leur permet d'user de la catarsys : au travers de leur colère envers cet autr qu'ils ne voient pas, ils expriment celle, bien réelle, qu'ils éprouvent envers la personne de leur vie qui est l'objet de leur colère. <br /> Que faut-il faire ? Comme un psy, leur renvoyer l'image. Une réaction excessive est toujours l'expression d'un vécu personnel. Il faut les interroger sur la raison de leur réaction ou ne pas tenir compte de leur propos.<br /> Dans la "vraie vie", comme sur la toile, exposer son intimité représente cette double problématique : espérer se confier à un personne qui restera objective expose aussi aux personnes qui ne sauront pas l'être. Mais il ne faut pas leur en vouloir : le maqnue de recul et de connaissance de soi pousse à cela et il n'est pas donné à tous d'être aussi lucides...<br /> Espérant que ce petit mot te donnera quelques réponses...<br /> à bientôt
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S
il est des message qui appels a la réponses obtenues, d'autres plus subtils qui malgré le ton employé vont nous demander de dire l'inverse des faits exposés, comme pour se rassurer de vivre ce moment<br /> <br /> a nous alors de déceler le besoin de confirmer ou de tempérer, sans jamais ce permettre de juger....
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