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Ma vie,Joie et tristesse
4 novembre 2007

3 semaines.....

Je ne sais pas pour où commencer, par peindre le décors ou bien par l'expression de me émotions.
J'étais il y a quelques minutes à peine assise à la terrasse d'en restaurant, le restaurant d'un magnifique hôtel que je connais bien et dans lequel j'ai beaucoup de souvenirs.
J'y prenais donc mon dîner. Seule, je pense que c'est la première fois de ma vie que je vais dîner seule dans un restaurant, dans le passé j'ai toujours presque eu les larmes aux yeux en voyant les gens dîner seuls. Cela représente pour moi une telle image de solitude que j'ai toujours redouté de me trouver dans une telle situation. J'ai toujours eu beaucoup de compassion pour ceux que je voyais seuls à table.

J'y étais donc il y a quelque minutes, je regardais le décors, superbe, tropical, la terrasse fait face à une splendide piscine entourée de palmiers.

Je me suis soudain demandé ce que je foutais là. Puis je mise suis mise à penser à ma vie, surtout aux cinq dernières années de ma vie. Mon histoire est écrite ici dans cet espace blog qui est le mien, mais j'y reviens pour ceux ou celles qui seraient nouveaux ici.

J'étais donc mariée, heureusement mariée, une femme comblée, bien sur comblée après avoir eut comme tous le monde des premières années de mariage houleuses, mais mon ex et moi étions devenus un couple heureux, envié, admiré de tous nos proches.
Puis soudain est venu ce que j'appelle la tornade, celle qui a tout balayée sur son passage, cette tornade qui m'a mise KO. Je n'ai sans doute pas su à ce moment là avoir la lucidité et la sagesse de tout comprendre et de tout surmonter. J'ai donc laissé ce mariage, la douleur dans l'âme j'ai quitté celui qui était l'homme de ma vie.
J'ai recommencé une autre histoire avec P. Une merveilleuse histoire, un conte de fée. Rien pourtant n'est tout blanc ou tout noir, nos débuts furent difficiles pénibles, douloureux pour des tas de circonstances que ni lui ni moi n'arrivions à gérer.(pour le curieux c'est aussi raconté ici)
Il y a un an P est venu vivre ici, dans ce que j'appelle aujourd'hui mon pays, sur mon île. Là non plus cela n'a pas été facile. Pourtant loin des problèmes, n'en restait pas moins pour lui un sentiment de culpabilité d'avoir choisi son chemin de vie. Pourquoi est-ce si dur d'accepter qu'on à droit au bonheur ?

Donc depuis un an nous essayons de consolider notre couple, d'alimenter notre amour.
Ma dernière note annonçait mon absence pour trois semaines. Je m'octroyais trois semaines de vacances de luxe, de grand luxe pour certains. Non je ne parle pas d'hôtel superbe ou d'autre chose du style, mais le luxe pour moi était de rester sur notre bateau pendant l'absence de P. Juste me donner le temps de penser, de réfléchir, de me comprendre, et de le comprendre, le temps de voir ou d'essayer de percer le pourquoi de nos discussion si difficiles, si douloureuses, parce qu'aujourd'hui encore nos discussions prennent trop souvent l'allure de déchirures avec un sentiment d'impuissance    et de découragement. N'y arriverons nous jamais ?
Notre amour est fort, trop fort peut-être, alors à chacune de nos discussions nous sommes envahis par les peurs, peur du rejet, du jugement, de la critique, etc....

Il va de soi que notre manière de communiquer est déficiente, et que c'est là le point clé de nos souffrances, bien plus que le vrai motif des querelles.
Alors j'en reviens à présent au pourquoi de ce repas ce soir, seule dans ce restaurant d'hôtel de luxe.
Hier P et moi nous nous sommes accrochés. Lui étant en France actuellement pour les vacances scolaire et moi étant restée ici.
Cette situation n'étant pas encore claire, je préfère encore la séparation plutôt que les émotions négatives qui naissent en moi là-bas, selon les rejets ou les attitudes que les autres me montrent.
Cependant dans les deux cas je dois subir, ou son absence, ou les problèmes là-bas, j'ai choisi bien entendu celle qui me protège le plus. En attendant que nous trouvions un compromis.

J'ai la sensation qu'a partir du moment ou j'ai fait un choix, P, pense que je ne dois plus me sentir mal.

P, excédé par ma demande d'écoute et de compréhension, et par l'expression de ma colère de ne pas avoir le sentiment d'être entendue, m'a demandé le silence complet. Il a coupé son téléphone. De ce fait je n'ai pas eu d'autre choix que de m'y tenir.
J'ai donc passé la fin d'après midi, la soirée et une bonne partie de la nuit à me sentir triste de cet état de fait.
Ce matin je me suis levée défaite, triste à mourir, je hais ces moments de coupure, je ne supporte pas ce silence imposé que je reçois comme une violence inouïe.
Sur mon bateau je broyais du noir, la mer était agitée, j'avais des envies de disparaître et une solitude infinie.
J'ai donc chois de ne pas me laisser aller à cette dépression et vers midi je suis partie en ville, je suis allée voir le défilé du jour de l'indépendance.

Ce qui je croyais allait me changer les idées, mais au contraire la nostalgie de penser que l'année passée je le regardais avec lui m'a plongée dans un état encore plus triste.
Je suis retournée au bateau défaite. J'ai tenté de l'appeler au téléphone, mais après deux tentatives il a coupé sa sonnerie. Je me suis sentie encore plus triste et impuissante de ne pas pouvoir lui dire mon amour et ma pensée, que cela est ridicule, que nous devons réellement améliorer notre communication.

Il m'a rappelé ensuite, nous avons échangés quelques mots, tous les deux comme timides devant la situation.
Après quelques moments de réflexion et la mer étant de plus en plus agitée j'ai décidé de ne pas rester sur le bateau et de retourner en ville. C'est comme ça que je me retrouve ici ce soir.

A table j'ai pu remarquer  combien les hommes sont toujours à l'affût d'une femme. Ce soir trois m'ont montré clairement qu'il n'attendais qu'un sourire, un regard prononcé ou un geste de ma part pour venir à ma table.
Puis un autre, un peu plus audacieux sans doute, c'est approché de moi, faisant mine de vouloir me demander quelque chose. Ce qu'il à fait d'ailleurs. C'était un monsieur d'environ 65 ans, bedonnant, les cheveux gris, rien d'attractif.

Il m'a donc parlé : «  Vous n'êtes pas d'ici n'est-pas ?

-Non je ne suis pas née ici, mais je me sens d'ici.
Le voilà qui me demande s'il peut s'asseoir à ma table en attendant son ami.
J'ai presque fini mon repas, je sais donc que je ne vais pas lui parler longtemps, donc je l'autorise.
Finalement il s'est avéré charmant, il m'a parlé de sa vie, né en Israël, ayant vécu au Liban, puis en Russie, en Italie, au Brésil, il parle neuf langues.

J'ai donc passé environ dix minutes avec lui et j'en sais beaucoup sur sa vie. C'est fou comme certains ont la parole facile.

J'ai donc rejoins ma chambre et je me suis fait la réflexion à moi même que j'aimerais que mon homme à moi, celui qui partage ma vie, qui occupe mon coeur, soit aussi ouvert sur sa vie, sur ses sentiments, sur ses émotions. Il a tendance à garder tout ce qui traite de sentiments, comme s'il en avait peur. Si seulement il pouvait comprendre combien je me sentirais heureuse de l'entendre me dire ses peurs, ses faiblesses, ses vulnérabilités, s'il savait combien j'aimerais sentir sa confiance et sa complicité s'il me racontait ses part d'ombre.
Je dis s'il savait, mais il le sait, je le lui dit souvent. Alors mon ange si tu lis ces lignes saches que c'est aussi à travers tes ressentis et tes émotions dévoilées que je pourrais mieux te comprendre et t'aimer encore d'avantage.

Quant à moi, j'ai confirmé,mais je n'en avais pas besoin, en voyant ses hommes me regarder comme un proie à chasser, que mon coeur n'est plus à prendre, que si notre histoire devait finir par manque de maturité commune, je ne serai plus apte à m'engager envers qui que ce soit. J'espère surtout que nous mûrirons ensemble
J'ai pu aussi confirmer ce que je savais déjà aussi, que finalement on vit avec quelqu'un pendant des années et qu'il suffit d'un divorce pour que cette personne qui était tout pour vous en devienne plus que, quelqu'un qui a partager votre vie, mais que la " désalliance" crée la distance, le retrait de l'intime craie presque l'indifférence, malgré des rapports restés courtois.

Celui qui était l'homme de ma vie ne l'est plus, celui qui partage ma vie l'a remplacé.

L'ex homme de ma vie m'a chouchoutée, protégée, éduquée dans beaucoup de domaines.
Celui qui partage ma vie aujourd'hui me pousse toujours plus loin dans ma recherche de mon vrai moi. Il me pousse dans la réflexion dans la connaissance de mes parts d'ombres, de mes failles, il me donne toujours matière à réfléchir, à penser, à me poser, à m'interroger, à changer.

Alors finalement mes 3 semaines de vacances, n'en sont pas.

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
Je viens de lire ton billet et j'aurais pu écrire tes mots. Le silence de l'autre est également pour moi d'une violence inouie. C'est la raison pour laquelle, souvent, je ne téléphone pas, je n'écris pas, j'attends qu'on le fasse parce que si je prends l'initiative, je me mets en position d'attente d'un retour de l'autre. Généralement je suis très réactive aux messages que l'on m'envoie et je ne comprends pas que l'autre ne le soit pas autant alors je me fais des films et je considère ce silence comme du non-respect. J'ai tort bien sûr mais c'est ce que je ressens.<br /> J'espère sincèrement que ces trois semaines t'auront fait le plus grand bien. Il semble que oui d'après ton dernier message. Parce qu'on donne beaucoup, peut-être attend-on trop de l'autre ?
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K
J'ai attendu ... je pense que les retrouvailles ont eu lieu. Alors ?
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M
Bonjour,<br /> Je suis repassée chez toi après ta petite visite chez moi il y a quelques jours... Je te découvre et je me retrouve dans certaines de tes notes... tes réflexions me font réfléchir...<br /> <br /> Je vais te mettre en lien chez moi si tu veux bien ;-)
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B
Changer un peu... pour ne pas perdre l'essentiel, c'est-à-dire l'Amour avec un grand A. Ca vaut le coup, je t'assure...
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J
pour toutes les choses gentilles que vous me dites ici. j'ai visité votre blog, j'aime beaucoup, je vousmets en lien ici et vous souhaite beaucoup de visites et de lecteurs fidèles.<br /> Bien à vous.<br /> <br /> PS, j'aime beaucoup cette devise. J'y pense souvent aussi.
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