L'image de soi, limage de l'autre.
Parler de soi c'est raconter comment on aimerait être perçu. Images faussées de soi, autant dans un sens favorable que défavorable. Le « je suis » se révélant à la longue être un « je me vois ainsi », voire « j'ai envie qu'on me voie ainsi ». Pas étonnant que chacun se trompe sur le compte de l'autre puisque chacun se trompe sur soi... Mais l'assurance apparente fait illusion.
Je viens de relever cette phrase sur le journal intime d'un de mes amis, qui est d'ailleurs lecteur de mon blog, donc, toi l'ami, j'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir emprunter tes mots et m'en inspiré pour mon billet de ce soir.
La rencontre, qu'elle soit sur internet ou dans la vraie vie, est de le départ d'une nouvelle relation. Celle ci sera passagère, amicale ou amoureuse.
Or lorsqu'on rencontre une personne et qu'on échange avec elle sur le registre de l'intime, en général, on l'écoute et on se forge en notre propre intérieur une idée de sa personnalité. Bien entendu l'autre en fait de même. C'est avec le temps qu'on découvre si cette “idée” de l'autre est la bonne ou pas.
Si c'est une relation passagère, l'idée s'arrête la. Si c'est une relation amicale, peu a peu on découvre mieux l'autre et on s'adapte ou pas a cette personnalité, on en accepte le bons et les mauvais cotés.
Par contre, si la relation touche le chapitre de l'amour les choses se compliquent.
On a imaginé l'autre d'après la description qu'il a fait de lui, et nous, avec l'amour plein les yeux, on l'a cru. On a gardé au fond de nous toutes ses paroles pour des vérités, et on y crois dur comme du fer.
Si a un moment donné les actes de l'autre ne correspondent pas à ce qui a été dit au moment de la rencontre donc au moment ou dans notre petite tête nous avons construit la personnalité de l'autre, alors on est indulgent, on se dit que c'est une exception, que l'autre a bien le droit a l'erreur. Au lieu de revenir sur l'image bien ancrée en nous qu'on a de l'autre, et corriger le tir, on reste persuadé que si l'autre a dit qu'il était comme ceci ou comme cela c'est que c'est vrai. On ne change rien dans notre petite tête.
Seulement voila, si on part du principe que ce que mon ami a écrit est totalement juste, et moi je le vois ainsi, alors on se heurte a chaque paroles ou actes de l'autre qui ne correspondent pas à la description qui nous avais donné de lui.
C'est a ce moment la qu'on commence a perdre pied, a en souffrir, a ne pas vouloir y croire et a s'entêter de vouloir le voir tel qu'il s'est décrit, puisque c'est cette description qui nous a séduit.
Cependant on commence a souffrir parce que de plus en plus, la réalité n'est pas en phase avec ce qui a été dit. L'amour aidant, ou peut être notre propre orgueil, on ne veut pas renoncé a ce qu'on croit fermement, on ne veut pas admettre qu'on s'est trompé et que l'autre nous a simplement dupé. Bon pas consciemment, mais inconsciemment puisque il s'est décrit de la manière dont il se voit ou de la manière qu'il voudrait être vu par l'autre.
Ce n'est que bien longtemps plus tard, qu'on se rendra compte que nous étions dans l'erreur, l'amour nous ayant aveuglé pour un bon bout de temps. Quand enfin on aperçois l'autre tel qu'il est, quand enfin on a retouché l'image qu'on s'était fait de lui, alors la, c'est le choc, la souffrance, l'incompréhension, la désillusion et la déception.
Je pense que l'amour rends immature....on rêve d'une rencontre, d'un prince ou princesse, et quand celui ou celle qui nous parle peint son portrait tel que nous l'avions imaginé comme notre idéal.....on tombe dans le panneau....ce n'est que beaucoup plus tard qu'on en vient à l'évidence, on a cru a une image parce que celle qu'on nous a montré correspondant à notre rêve.
Et puisque je parle de rêve, je peux dire qu'a ce moment la le réveil est dur. Il est difficile de se dire qu'on avait tout imaginé........par péché de confiance en les dires de l'autre.