Je ne sais pas faire… Je veux apprendre.
Le 9 mars, j'ai écrit le texte ci-dessous, pourtant je ne l'avais pas mis en ligne. Pourquoi ? Et bien parce que je sais bien que je ne vais pas suivre mes résolutions. Pourtant je voudrais bien me laisser aller, raconter mes petits soucis. Hier j'ai encore eu la preuve que lorsque je le fais, je suis bien reçue, et les commentaires qui me sont adressés m'encouragent.
Alors pourquoi m'est-il si difficile de parler de moi quand je vais mal ? Par pudeur ? Par peur de l'image que je donne aux autres ? par souci de paraître faible surtout ! Aujourd'hui je décide donc de mettre ce texte en ligne parce que j'admire au fond de moi ceux qui arrivent à raconter librement leur moment présent, surmontant l'éventuel regard de l'autre.
J'ai envie d'être plus libre face à vous, ne pas raconter uniquement mon passé et la force que j'ai déployée pour vaincre mes souffrances, mais aussi et surtout mes faiblesses du moment. Vais tenir le coup ? Vais-je pouvoir le faire ? Sincèrement je n'en sais rien.
Le 9 mars 2006
Il y a quelques jours j'ai écrit un petit texte de déprime. Dans le commentaire, Coumarine m'encourageait à dire ce que je ressens, je la cite : "As-tu passé avec tes lecteurs un contrat de positivité à tout prix ? En réalité, c'est d'abord pour toi que tu écris, devant et avec les autres, mais pas POUR les autres
C'est en étant qui tu es que nous sommes touchés par ce que tu écris."
J'ai réfléchi à cette phrase. J'ai réfléchi aussi à d'autres choses que j'ai lues de-ci delà depuis quelques temps sur différents blogs. L'anonymat, le fait d'être ou ne pas être soi devant les autres, être franc et sincère ou pas, montrer ses vulnérabilités ou pas, etc.…
Tout ceci ayant fait du chemin dans ma petite tête, j'ai écouté mes pensées, mes peurs, mes doutes et voilà ce qui en résulte.
Je souffre d'un complexe d'infériorité, non ce n'est pas nouveau, je le savais déjà, mais si j'ai essayé de l'ignorer, aujourd'hui je veux y faire face. Je me dis zut, après tout je suis comme je suis. Ce complexe d'infériorité est accentué par la lecture des blogs que je lis, je m'explique.
Souvent je vais lire d'autres blogs, parfois je laisse un commentaire, parfois pas. Pourquoi ? Et bien parce que parfois j'ai envie d'encourager, d'aider, de consoler, et parfois je retiens mes mots parce d'autres ont laissé des commentaires que je juge bien meilleurs que celui que je pourrais écrire. Je me dis donc : "Pas la peine d'en laisser un, il sera nul". D'autres fois les textes que je lis sont profonds, très bien construits, bien analysés, je les trouve supers. Je me dis alors que ce que j'écris n'apporte rien à personne, que c'est nul. Ce qui signifie aussi que j'entends une petite voix qui me dit : "Ce que je peux écrire n'aura pas la pertinence ou la profondeur de ce que je lis, donc inutile d'écrire quelque chose de médiocre." Et vlan ! Derrière cela je me sens…médiocre.
Je me laisse donc influencer par ce que je lis, et je me sens toute petite face aux autres.
Aujourd'hui je me révolte contre moi. J'ai envie de me montrer toutes mes facettes, mes vulnérabilités, mes faiblesses. J'ai envie de m'exposer devant les lecteurs telle que je suis, de ne pas me sentir faible si je suis malheureuse. On m'a toujours appris à être forte, ou du moins à ne pas montrer mes douleurs. Savez vous qu'en fait il n'y a que les très intimes qui peuvent voir mes larmes ou écouter mes douleurs ? En fait quand je dis intimes je pense aux personnes en qui j'ai totalement confiance ou encore celles chez qui je sais que l'expression de mes souffrances n'aura pas de répercussion.
Par exemples, devant ma mère, je me montre forte quoi qu'il m'arrive, devant ma fille aussi, à un degré moindre, mais tout de même. Pour ma mère je ne dis rien parce que je veux lui montrer que je suis forte que je vais surmonter, vaincre. Pour ma fille, parce que je ne veux pas qu'elle s'inquiète. Ma mère ne connaît pratiquement pas ma sensibilité. Si elle lisait ce blog elle découvrirait quelqu'un qu'elle ne connaît pas. Si ma fille lisait ce blog elle découvrirait ma vie comme elle ne l'a jamais perçue. Seuls mes amis très intimes et mon compagnon savent qui je suis vraiment.
N'allez pas croire que je ne me dévoile pas par peur que les autres puissent profiter de mes faiblesses. Non je ne désire pas avoir un masque, si je n'ai pratiquement jamais parlé de mes souffrances ici c'est surtout par pudeur.
Je n'ai jamais triché en écrivant mes textes, j'ai écris ce que j'ai vécu, pourtant je n'ai rien écrit, ou presque lorsque les choses ne tournaient pas comme je le souhaitais dans ma vie (je veux dire au moment où je les vivais). Pour ne pas paraître faible, nulle, ou je ne sais quoi d'autre.
J'ai décidé (aujourd'hui) donc de faire de ce blog l'outil d'une thérapie personnelle.
Pour cela, j'ai décidé de ne plus être anonyme, j'ai envie soudain de vous dire mon vrai prénom : Josie, c'est un départ pour moi dans le processus d'être moi, de montrer toutes mes facettes face à vous.
Je décide cela pour éviter de vouloir plaire, être aimée, je veux m'accepter telle que je suis avec ou sans le regard des autres sur moi.
Ce que j'entreprends aujourd'hui est aussi un défi pour moi, (le défi de tenir bon), parce que parfois (plus que parfois) je me dis que je vais faire quelque chose et je ne vais pas jusqu'au bout. Alors cette fois il faut que je m'y tienne.
J'écrirai tous les jours un texte selon mon humeur, bonne ou mauvaise. Je laisserai aller mon expression sans avoir peur d'être bien vue ou pas. Je n'écriai pas seulement pour témoigner d'un vécu dans le but que ce témoignage puisse servir à d'autres, mais mes idées et réflexions du jour, sur tout et n'importe quoi. Je ne me censurerai plus en pensant : Bof ! ça ne va intéresser personne, ou Aïe, je vais me faire des ennemis. Si ça n'intéresse personne tant pis, si je me fais des ennemis, tant pis aussi.
Je ne veux cependant pas non plus devenir quelqu'un qui ressemble à une victime de la vie, ni à la râleuse du jour. Si jusqu'à aujourd'hui je n'ai pas osée parler de mes souffrances c'était en partie pour paraître toujours joviale, et parce que je pensais que mes malheurs retentiraient sur la vie des autres. Ici je cite donc une phrase de l'idéaliste qui m'a dit : " Tu sais quoi ? Les soucis des autres sont toujours moins lourds que les nôtres."
Alors je me lance, ou plutôt je vais me lancer…Zut…même si ce n'est pas lourd à porter, vous risquez de venir lire ici, la gazette de Cosette, ou les révoltes de Josie. (rire)
Voilà, Josie prends la place de Gourmande. Bon, Josie reste toujours aussi gourmande, d'amour, d'échanges, de passions, de vie…..sans oublier... de "Nutella" Bien sur ;-)).