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Ma vie,Joie et tristesse
17 décembre 2005

Savoir se séparer.

Ce matin, après la lecture du blog de, l'idéaliste qui aborde le sujet de la séparation du couple. J'ai posté ce commentaire.

Il faut une grande maturité pour pouvoir réussir une séparation. Les remises en questions de chacun doivent être abordés au sein du couple pour éviter, ou plutôt adoucir, les douleurs mutuelles. On à trop souvent tendance à penser que celui qui prend la décision de vivre autre chose, d'une autre manière, s'en tire mieux.

Or, il n'en est rien, la souffrance est tout aussi grande surtout que bien souvent il s'y greffe en plus le sentiment de culpabilité. Une séparation réussie vaut bien plus qu'un couple qui ne vit plus, dans lequel un des deux, ou chacun des deux se renie au nom de celui-ci.

On ne doit pas sacrifier sa vie au nom de ses enfants, ceux-ci perçoivent ce mal-être caché, et en souffre tout autant. Ils peuvent se sentir coupable du "sacrifice" de leurs parents.

C'est justement au moment de telles remises en question que l'on s'apercevra si le partenaire aime l'autre pour ce qu'il lui apporte, ou pour ce qu'il est. Je pense que c'est l'égocentrisme de chacun qui envenime trop souvent les choses. Ce séparer en douceur, c'est prendre le temps de regarder l'autre dans ses aspirations, dans sa souffrance et l'épauler, le soutenir. C'est aussi avoir de la compassion, de l'empathie, de la sagesse.

Si j'ai pu écrire cela, ce n'est pas pour avoir vécu la situation de celle qui a décidé de divorcer par désir de vivre autre chose, mais bien au contraire, parce que j'ai du accepter que finalement mon partenaire en avait le besoin. Bien sur au départ cette prise de conscience est douloureuse parce que pour ma part, je pensais que j'étais rejetée. Ce rejet n'était pas envers moi, mais envers une forme de vie qui ne lui convenait plus. C'est pour cela que je parle d'égocentrisme. Si on ne se regarde que soi, on souffre. Lorsqu'on commence à regarder l'autre, on peut comprendre que son désir de "liberté" n'est pas forcément dû au fait que l'on ne lui apporte plus rien, mais plutôt qu'il a besoin de quelque chose que l'on ne peut pas lui apporter. Comprendre l'autre, même si on souffre, c'est continuer la route ensemble, c'est le respecter dans son choix, c'est l'aimer d'un amour altruiste. C'est aussi garder son amour qui devient un amour amical. C'est ne pas renier ce qui à été vécu et partagé, c'est ne pas renier qu'on s'est aimé. Et j'ajouterai c'est éviter des déchirures, les rancoeurs, l'amertume, le sentiment d'échec.

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Commentaires
C
Je n'ai connu qu'un seul homme ...celui avec qui j'ai partagé 10 ans de ma vie . L'insouciance de ma jeunesse , l'envie de faire comme tous m'a conduit au mariage et à la vie à deux.....de nombreux moments ont été douloureux et plusieurs fois je me suis posée la question "faut il arreter là ? peux tu continuer ainsi ?". Le doute a pris le pas sur la raison et je suis restée .... il y a cru, il y a mis tous ces espoirs même si force est de constater que l'AMOUR n'y est plus !!! Pour répondre à un modéle de socialisation , nous avons fait croire que tout aller bien ...jusqu'au jour où j'ai pris la décision !<br /> Le cumul de moments simples me devenaient insuportable, mon mari m'exasperait et je commençais à peter un cable ....<br /> Avec un faux pretexte je lui ai demandé de partir ...de quitter cette vie qu'il croyait magique. La chute a été difficile et un an aprés il y a encore de la nostalgie....celle d'avoir perdu trop de temps et de s'être voilé la face.<br /> La solitude tant pour lui que pour moi est difficile à gérer ...on ne peut oublier 10 ans.<br /> Mais la solitude est bien mieux que de vivre dans un monde faux dans lequel on a plus rien à partager avec l'autre, plus rien à offrir....en le quittant, je le respecte.<br /> Mon souhait le plus cher étant qu'il puisse refaire sa vie et être heureux .
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H
J'ai pour modèle le couple formé par mes parents, 40 ans de vie commune autant de larmes, de cris et de déchirures et puis ces mots, je suis attachée nous avons encore des sentiments...le "que serais sans toi!..." je n'ai jamais eu de sentiments forts pour mon compagnon, aujourd'hui nous avons 2 enfants, j'ai longtemps cru que ces qualités et son amour pour moi, suffiraient...mais nous nous abîmons tant l'un à côté de l'autre...je me suis perdue le jour où j'ai cédé à la tentation du nid, un foyer, un amour,des enfants...je ne cesse de lui dire mon désarroi, il ne voit rien ne veut rien voir est persuadé des sentiments que je lui porte...je n'ose pas être brutale, mais à la lecture de ces commentaires qui parlent d'empathie, d'aveuglement égocentrique, je me dis que je devrais peut-être écouter mon coeur qui me crie depuis des années toute la tristesse qu'il ressent...je ne sais pas vivre cette vie mais ne sais plus vivre autrement, je vais à la dérive et commence à me dire que nos enfants n'en sortiront pas indemnes...
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B
moi je suis sortie très jeune avec l'homme que j'aime, nous avions 15 ans et me voila à 20 ans et je ne sais pas comment faire pour appliquer ce qui parait telment mature, cela fai plus de 4 ans que nous sommes ensmbles, rien dne va plus nous n'avons pas cette maturité et c'est justement ca le problème doit-on attendre d'avoir 35 ans pour se séparer? j'espère que dans mon cas c'est la force et le courage qui m'aidera. en tout cas je toruve ce texte très beau et p-e qu'il m'aidera pour l'avenir...
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J
Moi je ne sais pas, je n'arrive pas à savoir si la séparation est une bonne chose. Pourtant nous sommes dans l'impasse depuis 3 ans... Mais aucun de nous deux ne prend la décision. Nous l'évoquons parfois et nous n'agissons pas. Peut être la peur de l'après...
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T
Je me retrouve en effet bcp dans tes réflexions, cela me conforte dans mes choix récents... merci à toi
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