Savoir se séparer.
Ce matin, après la lecture du blog de, l'idéaliste qui aborde le sujet de la séparation du couple. J'ai posté ce commentaire.
Il faut une grande maturité pour pouvoir réussir une séparation. Les remises en questions de chacun doivent être abordés au sein du couple pour éviter, ou plutôt adoucir, les douleurs mutuelles. On à trop souvent tendance à penser que celui qui prend la décision de vivre autre chose, d'une autre manière, s'en tire mieux.
Or, il n'en est rien, la souffrance est tout aussi grande surtout que bien souvent il s'y greffe en plus le sentiment de culpabilité. Une séparation réussie vaut bien plus qu'un couple qui ne vit plus, dans lequel un des deux, ou chacun des deux se renie au nom de celui-ci.
On ne doit pas sacrifier sa vie au nom de ses enfants, ceux-ci perçoivent ce mal-être caché, et en souffre tout autant. Ils peuvent se sentir coupable du "sacrifice" de leurs parents.
C'est justement au moment de telles remises en question que l'on s'apercevra si le partenaire aime l'autre pour ce qu'il lui apporte, ou pour ce qu'il est. Je pense que c'est l'égocentrisme de chacun qui envenime trop souvent les choses. Ce séparer en douceur, c'est prendre le temps de regarder l'autre dans ses aspirations, dans sa souffrance et l'épauler, le soutenir. C'est aussi avoir de la compassion, de l'empathie, de la sagesse.
Si j'ai pu écrire cela, ce n'est pas pour avoir vécu la situation de celle qui a décidé de divorcer par désir de vivre autre chose, mais bien au contraire, parce que j'ai du accepter que finalement mon partenaire en avait le besoin. Bien sur au départ cette prise de conscience est douloureuse parce que pour ma part, je pensais que j'étais rejetée. Ce rejet n'était pas envers moi, mais envers une forme de vie qui ne lui convenait plus. C'est pour cela que je parle d'égocentrisme. Si on ne se regarde que soi, on souffre. Lorsqu'on commence à regarder l'autre, on peut comprendre que son désir de "liberté" n'est pas forcément dû au fait que l'on ne lui apporte plus rien, mais plutôt qu'il a besoin de quelque chose que l'on ne peut pas lui apporter. Comprendre l'autre, même si on souffre, c'est continuer la route ensemble, c'est le respecter dans son choix, c'est l'aimer d'un amour altruiste. C'est aussi garder son amour qui devient un amour amical. C'est ne pas renier ce qui à été vécu et partagé, c'est ne pas renier qu'on s'est aimé. Et j'ajouterai c'est éviter des déchirures, les rancoeurs, l'amertume, le sentiment d'échec.