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Ma vie,Joie et tristesse
16 janvier 2006

Sexualité, un sujet tabou ...

J'ai lu il y a quelques jours une entrée sur le blog de Coumarine qui parlait du vagin, cette entrée à incité l'idéaliste à parler de la sexualité sur son blog. J'ai pu voir que ces entrées ont reçues de nombreux commentaires et j'ai pu constater aussi que pas mal de personnes ont du mal à parler de la sexualité. Ce sujet est tabou, on n'ose pas trop s'aventurer pour en parler. Je pense que pour la génération de nos parents, je parle ici des personnes nées dans les années 30, la sexualité devait être un sujet dont on ne parlait absolument pas. Les relations sexuelles devaient être sans doute pour la plupart, considérées comme un devoir conjugal pour les couples où comme une dépravation si le désir s'exprimait ailleurs.

Nous les enfants des années 60, avons eu droit à la révolution de 1968, les années de la libération sexuelle, " faites l'amour et pas la guerre", l'amour libre, etc.…

J'étais bien petite alors pour y comprendre quelque chose et faire l'amour ne signifiait rien pour moi à cette époque. De plus je pense que le slogan "faites l'amour" a sans doute incité les jeunes à le faire mais peut-être pas vraiment à en parler, en tous cas pas en détails.

Faire l'amour c'est pour moi offrir mon corps, partager ma peau, ma bouche, mon sexe, avec une personne que j'aime, que je désire, avec laquelle je ressens une complicité. Pour d'autres ce sera peut-être partager un moment de plaisir physique seulement, sans y mêler les sentiments. Juste donner et recevoir du plaisir "mécaniquement".

Dans tous les cas, faire l'amour ou avoir des relations sexuelles, je ne veux pas employer le mot "baiser", parce que pour moi il a une connotation négative, (s'envoyer en l'air juste pour obtenir un plaisir, sans prendre l'autre en compte.) Donc je reviens, à ce que je disais, faire l'amour signifie en général vouloir recevoir une satisfaction physique, émotionnelle et sentimentale. Souvent la satisfaction émotionnelle est obtenue, le partage du moment est intense et le besoin de se sentir proche de l'autre et comblé. La satisfaction sentimentale l'est aussi souvent, on se sent aimé et on éprouve des sentiments pour l'autre. Par contre trop souvent la satisfaction physique peut n'être que partielle, pas assez satisfaisante si l'orgasme n'est pas au rendez-vous.

Je pense qu'avant tout, pour obtenir un orgasme il faut être bien avec soi même. Quand je parle d'orgasme je ne parle pas seulement de cette explosion de nos atomes à un moment donné, mais aussi de l'explosion de notre être tout entier. Le plaisir physique et émotionnel est à son comble, c'est la fusion totale qui nous mène au sommet et qui aussitôt nous plonge dans une moment de plénitude et presque d'épuisement, on reste là, sans forces, juste à se laisser aller, savourant encore les sensations de notre corps qui peu à peu retourne au calme.

Cet orgasme total des sens ne peut-être obtenu, je pense, que si on connaît bien son corps, si on apprends à connaître le corps de l'autre, si on ose dire ce qui nous fait plaisir et si on est à l'écoute des sensations que l'on ressent et que l'autre peu ressentir aussi. Cet orgasme c'est la récompense d'un moment de complicité totale, d'échanges de caresses, de mots, une fusion.

Je sais qu'il y a beaucoup de femmes qui ne connaissent pas leur corps, qui n'ont jamais ou presque regardé leur sexe, exploré leur vagin. Pour les hommes c'est peut-être plus facile au début. Leur sexe est en dehors, visible, facile à toucher dans sa totalité. Pour nous les femmes il faut aller chercher à l'intérieur de nous, les petits coins, plis et replis qui cachent les zones de plaisir. La masturbation masculine se fait sans doute plus facilement, il suffit au jeune garçon de prendre sa verge entre ses mains et d'un mouvement de va et vient il obtiendra une éjaculation mécanique qui lui procurera un certain plaisir, une idée de ce que peut-être un orgasme. Souvent d'ailleurs il pensera que c'est cela l'orgasme. Il recherchera plus tard avec sa partenaire à retrouver ce plaisir intense et en somme mécanique. Si son éducation sexuelle est pauvre, il passera peut-être de nombreuses années à se contenter de ce plaisir fulgurant, sans penser à vouloir en obtenir plus de sensations.

Pour la femme c'est plus complexe, elle devra d'une part découvrir son clitoris, caché subtilement. Cette petite boule sensible qui sous ses doigts lui donne des frissons. Il n'y a pas que ça, il y a aussi le vagin qui, par le fait d'être un endroit très vascularisé lui procurera alors une sensation de chaleur lorsqu'il est pénétré. Seulement voilà, mettre ses doigts dans cet orifice est souvent vu comme "interdit". Ça ne se fait pas. La tentation est forte, mais les phrases qui résonnent le sont encore plus. Ce n'est pas bien, c'est sale….

On s'aventure à le faire en cachette, on n'en parle à personne, on fait ça seule dans son coin, sous la couette et on ne partage avec personne nos sensations. Où simplement on ne le fait pas.

Chacun évolue dans son coin. Et souvent évolue mal, parce que on ne peut comparer avec personne nos expériences.

Les années passent, les début d'une relation sont satisfaisantes parce que le désir de l'autre est intense, et le plaisir de l'échange rempli nos besoins émotionnels. Peu à peu, le désir s'espace, les tracas de la vie prennent le dessus, on ne fait plus l'amour parce qu'on a eu une journée de stress, parce que demain sera une journée difficile, parce que les enfants ont été insupportables, parce que, parce que, parce que.

Or Je pense que si la connaissance de son propre corps et du corps de l'autre est acquise. On saura reconnaître que faire l'amour souvent libère les tensions, nous apaise, nous calme. C'est donc le remède idéal après une journée difficile pour bien dormir.

C'est cette sensation de bien être après l'amour satisfaisant qui devrait nous inciter alors à recommencer lorsque on est fatigué, stressé, triste, déprimé. C'est cet échange qui est le meilleur des anti dépresseur, le meilleur anxiolytique.

Le plaisir entre nos mains. La masturbation, l'orgasme féminin, La recherche.

Si on décide d'avoir un orgasme il est important de commencer sa recherche explorer ses organes génitaux. Sa vulve ! Les lèvres internes et externes, le clitoris et l'ouverture du vagin. Souvent les femmes ont de la difficulté pour atteindre un orgasme pendant la relation parce qu'elles ont besoin aussi d'une stimulation du clitoris. Avec le miroir dans la main on peut voir que le clitoris est assez dissimulé.

Il a été utile d'apprendre qui est normal et sain de sentir le plaisir sexuel.

Se préparer mentalement à recevoir et accepter ce plaisir et se masturber.

Il est important d'accepter ce besoin de plaisir comme un besoin physiologique normal. Ne pas se sentir bloquée par les interdits. Toucher son sexe mais aussi sa peau, ses seins, toutes les zones qui procurent une sensation de plaisir (seins, clitoris, lèvres vaginales, etc...) et de différentes manières (en frottant, en caressant, avec pression forte/douce etc...) aide à découvrir ce qui donne davantage de plaisir. Se rendre compte peut donner satisfaction. Connaître l'expérience de la masturbation qui permet de mieux se connaître et de savoir se satisfaire. Pourquoi pas imaginer des scènes érotiques, romantiques etc.

Ne pas se décourager si cela n'arrive pas la première fois. Je me souviens que lorsque j'étais adolescente j'avais une peur panique lorsque je sentais arriver l'orgasme et je stoppais tout, j'avais peur de cette explosion.

Quand c'est arrivé, finalement, j'ai ressenti comme une vague qui envahissait mon corps. C'était sensationnel.

Je pense que cet apprentissage de son corps doit nous inciter à explorer le corps de notre partenaire, découvrir ce qui lui procure du plaisir. Oser dire ce que l'on ressent, oser écouter ses ressentis. Il est parfois difficile de demander ce qui nous fait du bien, mais sans en parler directement on peu guider l'autre, lui demander d'aller plus vite ou plus lentement, pas forcement verbalement, mais en ajustant nos mouvements à l'allure que l'on recherche. Il est important aussi de savoir que souvent l'autre va nous faire ce qu'il désire qu'on lui fasse. Cette notion pour moi a été très importante dans ma découverte de l'autre. J'ai compris que souvent je faisais à mon partenaire ce que j'attendais de lui et de ce fait j'ai commencé à lui faire ce qu'il me faisait.

Il y a aussi toute une zone encore plus " interdite ", je parle ici de la zone anale, pourtant tellement sensible et qui procure tellement de plaisir lorsqu'on a pu se débarrasser de l'image qu'on lui donne de "dégoûtante". Je n'ai pas de tabou dans la sexualité, j'ai appris à aimer mon corps et à le faire aimer à mon partenaire. Le corps ce n'est pas simplement l'apparence physique qu'il a, mais ce dont on en fait. Il faut aimer son corps pour que l'autre l'aime. Savoir accepter les petits défauts physiques qui souvent sont source de complexes pour nous alors que l'autre peut aimer ce petit défaut qui nous torture. Apprendre à bouger, onduler, s'exposer, s'offrir, tout cela subtilement, sans vulgarité, érotiquement, sans aller jusqu'à la pornographie. Je n'ai rien contre la pornographie, si elle aide à s'exprimer, à se dépasser, mais ce n'est pas comme cela que je conçois ma manière d'avoir des relations sexuelles.

Dans le sexe je pense que tout est permis si les deux sont consentants, et y prennent du plaisir.

Il faut aussi et surtout s'informer du fonctionnement de notre corps, comment on peut stimuler une meilleure lubrification, ne pas en avoir honte. Je pense souvent que si j'ai un problème, mon partenaire doit être au courant, si parce que j'arrive au moment de la pré ménopause, mes hormones ne travaillent plus aussi bien et ma lubrification ne se fait plus aussi parfaitement qu'avant, j'en parle pour trouver des solutions qui nous permettent de profiter pleinement de notre moment d'intimité.

Je demande à mon partenaire si ma manière de lui faire une fellation est satisfaisante, si lorsqu'il se masturbe il fait les mêmes gestes que moi, s'il aime la vitesse ou la lenteur. Bref je l'incite à s'ouvrir à ses ressentis et à observer ses sensations, comme je le fais avec les miennes.

On apprend toujours sur le sexe, on découvre toujours, on évolue, on explore. Même si souvent on revient à des positions qui nous permettent des meilleures sensations, nous varions aussi justement pour continuer à ressentir du bien être sans arriver trop rapidement à l'orgasme et profiter mutuellement de nos corps plus longtemps.

La plus grande complicité dans un couple est la complicité dans la relation sexuelle. Mon partenaire connaît mon corps aussi bien que moi et vice versa. Je pense que c'est par cette connaissance du corps que l'on peut aussi arriver à la connaissance de l'autre dans le domaine des émotions et des sentiments. Apprendre à l'autre à s'exprimer sur ce qu'il a de plus intime et de plus tabou, c'est lui ouvrir la porte à l'expression de ses ressentis dans le quotidien. On devient alors une personne privilégié dans sa vie, l'échange mutuel se renforce et la relation aussi.

Je ne me considère pas une experte en sexualité, mais je sais que c'est un sujet que j'ai beaucoup exploré et avec lequel je me sens bien. Je n'ai pas la prétention de donner des cours de sexualité à quiconque, mais je peux en parler librement, sans gène. Pour moi la sexualité fait partie de la nature humaine. J'écrirai sans doute encore sur ce sujet. Je mets aussi dans ce blog un poèmes (Le désir de toi )que j'ai écris à mon chéri, parce que l'expression de mes désirs et importante pour moi et pour lui. J'en ai un autre en réserve, plus érotique, moins sage, je le mettrais en ligne plus tard.

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Commentaires
G
FREUD a beaucoup écrit sur le sujet à une époque ou le sexe était un sujet tabou, d'ou le titre d'un de ses livres "Totem et Tabou". Pour lui, une mauvaise compréhension de la chose est source de psychopathologies, qu'il désigne comme "névroses". Pendant des siècles d'obscurantisme on a dit tellement d'âneries sur le sujet, qu'il est urgent de libérer "l'inconscient". Pas de sexe, pas de reproduction. Nous sommes sous l'influence de nos neurotransmetteurs et autres neuromédiateurs. Pendant longtemps, le sexe a été diabolisé à cause de la supposée tentation d'Adam, et c'est Eve qui porte le chapeau, car elle détourne l'homme de Dieu, rien que celà. A savoir que Dieu a créé l'homme et la femme sans finalité, à savoir sans intention, je serai curieux de connaître l'avis de Trinh Xuan Thuan. Et puis est apparu le péché de chair (voir le livre de Jean Didier VINCENT La chair et le diable). Bref la chair est la part du démon, et le sexe la part obscure de nous même ( E.ROUDINESCO). Heureusement que nos poètes évoquent la chose. Mais peut-être que le sexe obéit à la mécanique quantique (aux quarks et au Boson de Higgs ??)Pour ceux comme EINSTEIN qui croit au Dieu de SPINOZA, alors l'amour procède du divin et faire l'amour c'est une forme de communion.
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Z
ok slt je voudrais des photos xxl
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M
Bonjour,<br /> <br /> Votre témoignage est très intérressant et démontre qu'heureusement des personnes arrivent à parler sans gene de leur sexualités !<br /> <br /> Un p'tit test :<br /> http://forum.01men.com/01men/relations/sexualite/etes_vous_un_aventurier_du_sexe_-332/messages-1.html<br /> <br /> Entre autre ;)<br /> <br /> Au plaisir de vous lire,<br /> Marc
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G
Merci Alain, Je suis entièrement d'accord avec toi le plaisir ne s'use que si on ne s'en sert pas. Oublions les migraines, le stress, et faisons l'amour encore et encore ;-)On ne peut que se sentir mieux.
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A
Que voila une entrée, simple, saine et qui fait du bien !<br /> En particulier la "zone interdite", si souvent ignorée en effet comme source de plaisir et pourtant.... françaises, français si vous saviez !!<br /> (oui parce que les autres nationalités ne connaissent pas l'exception française !!)<br /> <br /> J'ajouterai, modestement de mon expérience, qu'il n'est pas nécessaire de changer de partenaire pour augmenter ses plaisirs en ce domaine.<br /> Le plaisir sensuel et sexuel ne s'use dans un couple que si l'on ne s'en sert pas...
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