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Ma vie,Joie et tristesse
19 juin 2006

Parlez que diable ! parlez !

Je donne toujours une grande importance à la communication, à l'expression de ses ressentis, à l'échange. Je pense sincérement qu'il est primordial de parler, expliquer, éclairer, questionner, ce qui nous emmene ensuite à écouter, comprendre et…nous libérer.

J'ai déjà parler ici de " l'expression qui épanouie", je reviens sur le sujet en l'abordant autrement.

Je vois, je lis, j'entends tellement de souffrance autours de moi, que j'ai envie de pousser un grand cri…PARLEZ ! EXPRIMEZ VOUS !

J'ai constaté trop souvent que les souffrances naissaient bien entendu d'un événement, d'une situation, d'un acte que l'on reçoit avec violence etc…mais si ces violences naissent ainsi, il y a ensuite une part de responsabilité qui nous incombe pour dépasser, soigner, éliminer cette douleur. Or trop souvent, trop de personnes gardent en elle leur douleur et ne l'exprime pas.

Vient ensuite le phénomène de somatisation.

Somatisation, un grand mot peut-être, mais une "maladie" tellement courante, tellement banale pourrai-je dire, tellement puissante, et tellement actuelle.

Nous avons tous tendance à somatiser, même si nous ne nous en rendons pas compte.
Des migraines répétées, des m aux de ventre, des douleurs dans le dos, des nœuds dans la gorge, des maladies de peaux, conjonctivites…les phobies font partie du lot. Autant de signes que je traduirais par des expressions courantes.

  • Migraine : raz le bol

  • Maux de ventre : ça, je ne digère pas

  • Douleurs de dos : j'en ai plein le dos

  • Nœuds dans la gorge : ça passe plus

  • Maladie de peaux : ça me file des boutons.

  • Conjonctivite : ça me sort des yeux.

  • Quant aux phobies elles sont le résultat de peurs, de mal être, d'émotions, contenues.

Je pense que nous devrions tous écouter notre corps, le message qu'il nous adresse et surtout après l'avoir écouté, agir, agir afin que nous puissions nous débarrasser de ce qui nous affecte tant.

Or agir commence par l'expression, dire ce qui ne va pas, mais s'il est important de dire, il est encore plus important de dire à celui ou celle qui nous provoque nos malaises psychiques, parce que les physiques ce sont nous qui les induisons par notre silence.

Alors s'il est apparemment si simple de nous guérir en parlant pourquoi ne le faisons nous pas toujours.

L'éducation, la société, la morale, la peur d'être jugé ou incompris, la peur de blesser, le sentiment de culpabilité qu'on craint d'avoir ensuite si notre expression crée une réaction négative chez l'autre. Bref, autant de "bonnes" excuses que l'on se donne pour se taire.

Mais regardons de plus près les conséquences de ces "bonnes" excuses, nous nous apercevons qu'elles ne servent qu'à nous faire du mal et à provoquer notre souffrance physique. Parce que cette souffrance physique, nous en sommes les seuls responsables. (Je parle ici bien sur des souffrances dues à la somatisation, et non pas aux maladies virales ou microbiennes bien entendu).

J'entends autour de moi trop de personnes en souffrances, qui se rongent la vie, parce qu'elles avancent une bonne raison pour contenir leur expression.

La contention de cette expression ne laisse pas seulement la place à la maladie somatique, mais elle laisse aussi la place à la rancœur, à l'amertume, parfois au rejet, à l'attaque intérieure dirigée contre l'auteur de notre mal, mais qu'on ne verbalise pas. On rend l'autre coupable de notre mal, (sans lui dire), et finalement on se sent la victime impuissante.

Ce genre de comportement nous fait mal, bien plus de mal que l'acte premier fait par l'autre, parce que ce sont toutes ses émotions et ressentis négatifs qui nous pourrissent de l'intérieur.

Cette pourriture intérieure nous l'alimentons par nos ressentis, et c'est le cercles vicieux, on se sent mal émotionnellement pour un événement, on ne s'exprime pas, on en vient à se sentir mal physiquement, et là on ne sait même plus pour quoi on a cette pathologie. Ensuite on va de médecins en médecins, qui eux ne trouvent rien de concret.

Le cercle vicieux est entamé, on est mal psychiquement et physiquement. Comme s'en sortir ?

Par l'expression…Exprimer (une des définitions Larousse : Faire sortir un liquide par pression), faire sortir ses émotions les extirper de son esprit. Faire sortir le flot de vos ressentis. Personne ne peut le faire à votre place.

Je sais que bon nombre de personnes à la lecture de ce texte penseront : Oui c'est facile à dire, mais pas à faire ! Moi dans mon cas il est impossible de parler… pour telle raison…

Je répondrais alors que si la personne qui est à l'origine de notre souffrance psychique est encore en vie, si elle est accessible physiquement, je veux dire si on peut la contacter. Alors tout est possible, elle est la porte de sortie de nos affections somatiques. Et cette porte, c'est nous qui en avons la clef.

J'ajouterais aussi que si la personne n'est plus là, n'est pas accessible, alors il y a aussi d'autres façons de s'adresser à elle. Le résultat est certes moins efficace, mais tout de même en grande partie libérateur.

Je ne peux pas faire trop long aujourd'hui, je continuerai cette entrée demain, mais je vous laisse à vos réflexions.

  • Souffrez-vous de douleurs physiques quelconques ?

  • Savez vous pourquoi ?

  • Le début de ces douleurs remonte à quand ?

  • Quel fut l'événement déclencheur, et contre qui êtes vous êtes vous en colère ou avez-vous des griefs ?

  • Et surtout, surtout, pourquoi ne pouvez vous dire à cette personne vos ressentis ?

  • Vos raisons invoquées sont elles réellement valables ?

  • Dernière chose, avez-vous vraiment le désir de vous en sortir ?

Les somatisations peuvent être déclenchées par ces phrases qui raisonnent dans notre tête.

  • Il (je dirai il pour ne pas dire à chaque fois il ou elle). Il m'a fait ceci, je lui en veux, je ne peux pas lui dire parce que c'est une personne âgé, (père, mère, gd père gd mère etc…) il ne comprendrait pas.

  • Il m'a fait, dit, cela, je ne peux rien dire il est borné, ne m'écoutera pas, il a toujours raison.

  • Il m'a fait ceci, il n'est même pas conscient du mal qu'il m'a fait, je ne peux rien dire parce que ça ne servirait à rien, il a toujours été comme ça, on ne change pas les gens.

  • Il m'a fit ceci, je ne peux rien ire au risque de perdre mon travail.

  • Il m'a fait cela, je ne peux rien dire, sinon on va me prendre pour une folle, c'est tellement vieux tout ça.

  • Il m'a fait ceci, que puis-je y faire, il est comme ça.

  • Il m'a fait cela, comment puis-je lutter, il a toujours le dernier mot.

  • Il m'a fait cela, si je parle, on ne me comprendra pas, on va me juger, me critiquer.

  • Il m'a fait ceci, je ne peux rien dire sinon je risque cela.

Plein de bonnes raisons pour se taire, plein de bonnes raisons pour continuer à se faire mal.

Alors qui vous fait mal ? Celui qui a déclenché l'émotion et le sentiment négatif, ou vous qui le nourrissez par votre non expression ?

Pour ceux ou celles qui le désirent, je vous invite à m'envoyer un mail en m'exposant votre cas, ce sera autant d'exemples que je pourrais développer ici dans les prochains jours.

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Commentaires
A
Je vous invite à parler pour ne rien dire sur :<br /> http://forumpourneriendire.blogspot.com/
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G
L'idéaliste, tu as raison, je ne peux pas, est en fait un je ne veux pas. Il faut être conscient que l'on peut toujours si on veut.<br /> C'est comme : C'est pas possible.<br /> On peut toujours essayer, ensuite on voit le résultat, mais baisser les bras parce que l'on pense que cela ne servirait à rien. on se prive dans une certaine mesure d'une chance d'obtenir satisfaction.<br /> <br /> San Antonio et les autres, j'espère que vous avez bien reçu mes mails.<br /> <br /> Agnès, j'attends le tien.
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S
que je t'ai fais, un mail long comme...................ça<br /> j'espère que tu l'as reçue ??
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A
Je m'en vais t'écrire une longue bafouille sur ma cristallisation ;-)<br /> Et je suis bien d'accord avec toi sur le fait "d'exprimer" ces mots/maux.<br /> Pas tout de suite, parce que je pars à un spectacle mais pour sûr que ce soir, je vais te donner matière à "cliniquer"...
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I
En matière relationelle, par rapport au "je ne peux pas", je me souviens toujours de ce que m'a répondu un jour mon amie: "non, tu ne VEUX pas".<br /> <br /> Prendre conscience que c'est un choix de notre part si on ne parle pas, si on n'agit pas, aide beaucoup à se responsabiliser en comprenant pourquoi on trouve davantage de confort à ne rien faire... <br /> <br /> C'est très instructif sur soi et les motivations inconscientes qui nous animent.
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