Catastrophes naturelles et catastrophes émotionnelles.
Le tremblement de terre puis le tsunami du japon a attiré l'attention de millions de personnes, nous sommes tous là a vouloir voir, savoir. Nous nous connectons sur internet, écoutons la radio, regardons la télé, en parlons avec les uns et les autres.
Cependant pour la plupart d'entre nous, ce n'est qu'une manière de “participer” a ce qui ce vit dans le monde. Puis, nous retrouvons notre petite vie, nos petits “grands” problèmes et nous laissons derrière nous les images de ces pauvres gens qui ont tout perdu.
Nous nous retrouvons a nous plaindre, de notre ordinateur qui est en panne, de notre voiture qu'on nous a volé, de notre job dans lequel on se sens mal, de notre vie amoureuse qui s'éteint. Et la nous pleurons, nous pleurons sur notre sort, pauvre de nous, c'est terrible ce qui nous arrive, c'est insurmontable, c'est injuste, c'est pas possible.
Le monde et les êtres humains que nous sommes et fait de nombrilisme, d'égocentrisme.
J'en suis désolée, désolée de faire partie de ceux là, même si dans le fond je sais que l'unique chose que je puisse faire c'est une prière ou un don pour eux.
Le sentiment d'impuissance me rends triste. Alors je pense, je réfléchit, je cherche, que puis-je faire pour ne pas être inutile devant la misère du monde.
A mon échelle´le je ne pense pas pouvoir faire grand chose, en tout cas pas grand chose pour ces pauvres japonais.
Par contre, je sais qu'ici, dans le pays dans lequel je vis, il y a aussi des gens qui souffrent, et c'est vers eux que je me tourne, vers eux que je vais donner ce que je peux. Un petit grain de sable qui brillera dans leur vie, ce sera peu, bien modeste, mais je sais que lorsque j'aide quelqu'un et que je vois un sourire se dessiner sur ses lèvres, je suis heureuse. Ce dont de moi, me rends heureuse, je sais que je participe a un petit moment de bien être chez quelqu'un.
Alors je baisse mon chapeau tout bas, a tous ceux qui ont la possibilité de se rendre au Japon, d'aider et de montrer a ce peuple qu'ils ne sont pas seuls, que certains pensent et surtout agissent pour eux.
Je suis admirative devant la dignité de ce peuple qui malgré la faim, la tristesse, la peur, la douleur, restent uni, solidaire, et surtout, surtout discipliné. Quelle belle leçon il nous donne.
Quand a moi, je continue ma route ici, en m'approchant de ceux qui souffrent et a qui je peux apporter quelque chose. C'est une maigre consolation, et ça me montre aussi combien je suis petite dans ce monde, sans pouvoir, sans million pour aider économiquement, mais avec un grand cœur pour aider moralement les plus souffrants que moi.